Harley Davidson 1000 XLCR
Il est vrai que chez Machines et Moteurs nous avons un faible pour les Sportster. Cette machine a changé 3 fois de propriétaire depuis que nous la suivons. C'est également la même qui a été essayée dans Moto-Revue Classic avec un Triton.
Grosse révision du haut moteur ainsi que de la distribution (poussoirs JIMS et blocs poussoirs). Soupapes, guide, rectification de l'ensemble. Pistons Wiseco forgés haute compression et réalésage. La pompe à huile a été révisée. Cette machines n'a plus les roues d'origine, mais elle n'en reste pas moins magnifique.
LE SPORTSTER XLCR
La légende des courses sauvages sur route ouvertes commence dans les années 60 quand les autoroutes étaient
enfin devenues les meilleures routes disponibles des Etats-Unis. L’affluence de
celles ci augmentât tellement que peu à peu les routes du réseau secondaires
devinrent de plus en plus désertiques. Elles étaient devenues alors les pistes les
plus prisées par les pilotes en herbe pour ces courses de vitesse.
Le phénomène s’étendit aussi bien aux autos qu’aux motos.
Pour les motos les montures étaient des gros twins puissants
et dépouillés (Américaines, Anglaises et Italiennes pour la plupart), elles
étaient équipées comme des machines de piste de guidons bracelets, de commandes
reculées, de selles à dosserets etc.
Comme ces courses sauvages se faisaient le plus souvent de
nuit et entre deux bars, les machines s’appelèrent des ‘’Café Racers’’.
Ce sport illégal était connu et raconté par les magazines
spécialisés et il fut souvent repris comme thème par les grandes marques de
constructeurs (les Muscle Car pour les autos, Café-Racer pour les motos).
Parallèlement à cela Harley Davidson traversait une dure
crise.
Les Japonais faisaient des machines excellentes et de moins
en moins chères, les Anglais quand à eux, s’étaient retirés du business. Harley
qui ne faisait auparavant que des gros moteurs 4 temps s’était mis (avec
la fusion Aermachi-AMF) à tripoter aux 2 Temps. Il était grand temps de faire
quelque chose !
En 1977 la gamme des Sportster fut entièrement remaniée :
La partie arrière du cadre fut redessinée, et la position
des amortisseurs fut redéfinie. Des carburateurs Keihin (Japonais) furent
montés en série. Pour le XLCR un système d’échappement 2 en 1 dans 2, peint en
noir était installé. La XLCR développait 68 chevaux contre 61 pour les autres
Sportster.
La carrosserie en fibre pour la selle, le garde boue avant
et le petit carénage, lui donnait un air résolument course. La partie arrière de
style Fastback ne peut renier l’influence du designer du moment, Bill Mitchell
et de son étonnante Chevrolet Corvette Sting Ray (1963 in Glossy black)…La couleur officielle Harley pour la course à toujours été l’orange, le Café-Racer lui était tout noir,
peut être pour se fondre avec la couleur de la nuit lors de ces courses
sauvages !!!
Les roues à bâtons, de marques Morris à 7 branches, étaient équipées
à l’avant d’un frein double disque. Etaient montés en série, un guidon plat et des
commandes reculées, le sélecteur étant inversé et le barillet modifié afin
d’avoir toujours la même grille de vitesses, (première en bas). La
démultiplication finale était, elle aussi, rallongée.
Malgré la modification du braquet, le 400 mètres départ arrêté
était avalé en 12,79 secondes. Ce fut la naissance d’un véritable Café-Racer.
En 1977 les chiffres officiels de vente furent : 12.742
XLH, 4.074 XLCH, 1.923 XLCR et 1.099 XLT.
Harry Moteur Février 2014.