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Ernest Henry

Ernest Henry nait le 2 Janvier 1885 à Genève en Suisse, né de Louis henry et Julie Décombes. Il fait ses études à l’école ‘’Technicum’’ de Genève. Son diplôme d’ingénieur en poche Ernest va débuter sa carrière en 1906 chez Lucien Picker l’entreprise se nomme L.Picker, Moccand et Cie. Ils fabriquent des moteurs sous la marque déposée  ‘’Labor’’. Certain de ces moteurs sont montés sur des bateaux de courses, principalement pour les épreuves se déroulants à Monaco. Labor (Aviation et marine) ouvre un bureau en France à Paris, Ernest  arrive le le 8 Juillet 1909.
Robert Peugeot avait crée à l’insu de son équipe d’usine de course  une petite entité surnommée ‘’Les Charlatans’’. A l’époque les autos de courses étaient lourdes et peu maniables, souvent de gros moteurs mono-cylindre ayants une cylindrée unitaire faramineuse équipait ces machines. ‘’Les Charlatans’’ avaient dans l’idée de construire une auto petite, légère et maniable munie d’un propulseur léger et vif.
Cette équipe était alors composer de Jules Goux, Georges Boillot pilotes officiels Peugeot ainsi que Paolo Zuccarelli (pilote et ingénieur) transfuge de l’usine Hispano Suiza.
Ernest rejoint l’équipe en 1911. Le but étant de construire cette nouvelle auto pour la Coupe de l’Auto organisée par l’automobile Club de France et prévue pour 1912. Ernest à alors 27 ans. Le moteur pourra tourner à des régimes élevés grâce à l’utilisation de deux arbres à cames en tète actionnant quatre soupapes. Ces arbres seraient entrainés par arbres et couples conique. ‘’ Les Charlatans’’ sont installés à Suresnes (ex usine Rossel) et financés en secret par Robert Peugeot.
Cette voiture portera le nom de code L76 (L pour Lion, 76 pour la cylindrés de 7,6 litres). Une version 3 litres (L3) fut également réalisée pour se conformer au règlement de l’Automobile Club de France.
Cette voiture va entamer une série mémorable de succès.
Victoire au Grand Prix de l’ACF 1912 et 1913 record de la course de cote du mont Ventoux, coupe de l’auto, meeting de Boulogne sur mer, meeting de la Sarthe etc.…
Ce moteur est un vrai travail d’équipe mais Ernest Henry en est le père. C’est la première fois qu’est combiné un double arbre avec quatre soupapes. En 1913 les arbres et couples sont remplacés par une cascade de pignons ainsi qu’une lubrification par carter sec.
Le moteur de moto conçu suivant le même schéma sera dessiné en début 1913.
A cette date Peugeot présenta une moto de compétition absolument sensationnelle, la 500 cc Grand-Prix.
Sous bien des aspects ce moteur préfigure ceux des machines d’aujourd’hui. Deux cylindres verticaux parallèles, distribution par deux arbres à came en tête entrainée par un train de pignons. Quatre soupapes par cylindre, alésage de 62mm, course de 82mm ce qui donnait une cylindrée de 498cc.
Embrayage à disques multiples, boite de vitesse à trois rapports, et transmission secondaire par chaine. Le graissage est malheureusement assuré par un compte-goutte et complété par une pompe coup de poing. La magnéto de marque Bosch et le carburateur était un Zenith .
La 500 sera essayée dés 1913 mais ne courut aucune course cette année là. La firme Peugeot pour participer au Grand Prix de France mettait tous ses espoirs dans son bicylindre en V à soupapes latérales. Le Grand Prix de France fut annulé pour cause de déclaration de guerre…
Néanmoins Péan participa et gagna le Grand Prix du Moto Club de France qui se déroulait à Montargis.
Jules Goux en 1913 gagnera les 5OO miles d’Indianapolis (avec un moteur de 7,3 litre) pour respecter la réglementation en vigueur.
Henry quittera Peugeot en Février 1915, il sera remplacé par l’ingénieur Marcel Grémillon.
A la fin de la guerre en 1918 Ernest Henry rejoint l’équipe de Maurice Boillot. Quatre auto seront construite pour participer aux 500 milles d’Indianapolis 1919.
Ces quatre machines ressemblent évidemment aux Peugeot Grand Prix d’avant guerre… Ernest pendant le conflit à eu le temps de redessiner la culasse, épure hémisphérique, angle des soupapes à 60°. Le tout coiffant un groupe de huit cylindres. Cette architecture de moteur restera pendant de longues années comme modèle.
Henry rejoint Sunbeam –Talbot- Darracq en 1921, puis rejoindra l’équipe d’Omega qu’il quitte en 1924. Il finira sa carrière d’ingénieur comme travailleur indépendant pour diverses sociétés.
Il meurt dans l’indifférence complète à Asnières en 1950 à l’âge de 65 ans.


Harry Moteur Septembre 2016.

 


Le fabuleux moteur dessiné par Henry de la Peugeot Grand-Prix 3 litre (L3) 1913.

Dessin de Carlo Demand

Le fabuleux moteur double arbre à cames en tête, 4 soupapes par cylindre dessiné par Ernest Henry pour les Peugeot Grand Prix en 1913.

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